Dom Babin

Le Bordel est fier de présenter Dom Babin en format 60 minutes avec une première partie.

En passant, c’est du rodage. Pas juste du spectacle, j’rode aussi ma personne. J’veux pas être le dude qui finit sa personnalité en même temps que l’secondaire, qui arrive à 30 ans pis fait des stories sur Snapchat. Ça fait que j’essaye de pas m’prendre pour acquis.

Mais chose sûre, c’est qu’une grosse partie de qui tu es dépend d’où tu viens. J’descends d’une grande famille de débrouillards de la Gaspésie qui a fini par make it. Des pauvres devenus riches en gardant leurs valeurs de pauvres. J’trouve qu’il y a quelque chose de poétique quand je vois des millionnaires qui mangent du stew au baloney à Noël.

Mes parents ont tellement make it qu’ils ont déménagé à Rimouski. Ouais, dans l’temps c’était ça make it. J’ai grandi d’une place qui s’passe rien fait que tu sais toute. Y’a aucun crime mais y’a paquet de témoins. Tout le monde voit les mêmes choses mais l’entend différemment. Ça fait que quand j’raconte mes histoires, c’est pour que t’entendes les tiennes.

J’descends faire le tour. Viens rire de moi, viens rire de toi, viens rire de nous.